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ADOPS 72

Santé : 25 000 Sarthois se retrouvent chaque année sans médecin traitant

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Par France Bleu Maine

C’est l’une des conséquences de la désertification médicale, la Sarthe perd chaque année un quinzaine de généralistes. Du coup, 25 000 habitants se retrouvent sans médecin traitant. Pour éviter d’embouteiller les urgences, une association de médecins organise les gardes du soir et du week end.

 

Le Mans, France

24 installations pour 39 départs. Chaque année, la Sarthe perd une quinzaine de médecins généralistes. Ils ne sont plus que 331 à exercer aujourd’hui dans notre département, soit 6 médecins pour 10 000 habitants. A cause de cette érosion du nombre de praticiens, 25 000 sarthois perdent chaque année leur médecin traitant. Et il est difficile parfois d’en trouver un autre. Du coup, ce sont les urgences qui prennent le relais, même pour de la bobologie, notamment le soir et les week end. « Les malades doivent passer par la régulation médicale au centre 15 » constate le docteur Bernard Richard, président  l’ADOPS-72 (Association Départementale pour l’organisation et la Permanence des soins de Médecins Libéraux de la Sarthe).  » On est passé de 69 heures de régulation au SAMU à 109 heures par semaine donc on a augmenté le nombre de médecins régulateurs ». Mais pour éviter autant que possible, l’engorgement des urgences, l’association que préside le Dr Richard a mis en place depuis 2012, un réseau de maison médicales de gardes. « Il en existe huit dans le département. Nous avons mis en place cette permanence de soins il y a 7 ans… Une initiative dont s’est emparée Agnès Buzyn ». La création d’une 50 maisons médicales de garde fait partie des douze mesures du Plan Urgences dévoilé le mois dernier par la ministre de la Santé.

 

90% des jeunes médecins prennent leur tour de garde

Ces huit maisons médicales sarthoises, sont maintenant bien identifiées selon le Docteur Richard.  » Nous avons amélioré les conditions d’exercice des médecins. Ces structures sont sécurisées ». Du coup, 90% des médecins âgés de moins de 40 ans participent aux gardes, le soir et le week end alors que rien ne les y oblige puisque « c’est sur la base du volontariat ». Reste qu’avec l’érosion du nombre de généralistes, la charge de travail augmente pour les médecins de garde.  » + 12 % en moyenne chaque année… et même 22 % en 2018 par rapport à l’année précédente » note Bernard Richard. « On cherche encore à doubler le nombre de médecins de garde car avec 26 consultations en moyenne entre 20h et minuit, ce n’est plus possible » 

Les malades vont devoir s’adapter 

Selon le docteur Richard, le nombre de médecins en Sarthe ne redeviendra jamais celui qu’il était il y a 20 ou 30 ans.  » Et puis les jeunes médecins aujourd’hui ne veulent plus forcément travailler de 8h à 22 h. Ils privilégient leur vie de famille. Les malades vont devoir s’adapter. Le médecin traitant va devenir un médecin de deuxième recours. Les patients iront à la pharmacie ou voir leur infirmières pour une plaie par exemple. Ils consulteront ensuite un médecin« . Le Docteur Richard plaide aussi pour une meilleure répartition des moyens pour l’installation des jeunes médecins. « Il n’est pas logique que la Loire Atlantique [plus attractive] bénéficie des mêmes moyens. Toutes ces aides devraient être concentrées en Mayenne et en Sarthe ». 

Source France Bleu Maine

Sarthe. 106 médecins de moins en neuf ans

C’est l’association départementale pour l’Organisation de la permanence des soins des médecins libéraux de la Sarthe qui l’annonce. Le département compte six médecins pour 10 000 habitants.

L’association départementale pour l’Organisation de la permanence des soins des médecins libéraux de la Sarthe a tenu son assemblée générale le 26 septembre. « La Sarthe est passée sous le seuil de six médecins pour 10 000 habitants », annonce son président, le Dr Bernard Richard. Soit 331 médecins généralistes. Ils étaient 436 en 2010 représentant à l’époque 7,8 médecins pour 10 000 habitants.

L’Adops-72 précise qu’elle « mobilise encore ses volontaires afin d’assurer la permanence des soins. » 64 % des médecins installés participent aux gardes en maison médicale de garde ou à la régulation libérale dans les locaux du centre 15, rappelle-t-elle.

« 90 % des jeunes de moins de 40 ans participent aux gardes, détaille l’association. Cependant, les chiffres parlent d’eux-mêmes, l’évolution de l’activité en garde augmente de plus de 10 % tous les ans. 22 % en 2018. » Une hausse liée en grande partie « à l’explosion de la demande d’accès aux soins des malades sans médecin traitant, selon l’Adops-72. »

source Ouest-France